Bisphénol A : Interdit en france depuis le 1er janvier 2015produit contenant du bisphénol A

Bisphénol A : Risques alimentaires

Interdit depuis le 1er janvier 2013 pour les contenants alimentaires de denrées destinées aux enfants de moins de 3 ans, le bisphénol A l’est aussi pour tous les contenants alimentaires à partir du 1er janvier 2015. Dans un rapport publié en avril 2013, l’Anses : L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail mettait en évidence des situations à risques pour l’enfant à naître, liées à une exposition au bisphénol A pendant la grossesse. Le 17 janvier dernier, c’est l’EFSA (l’autorité européenne de sécurité des aliments) qui a rendu public son projet de réévaluation des risques sur le BPA.

Qu’est ce que le bisphénol A?

Le bisphénol A est un composé chimique, fabriqué artificiellement, que l’on retrouve notamment dans certains emballages alimentaires et sur certains tickets de caisse. Il est en effet utilisé pour la fabrication de plastiques particuliers (polycarbonates) servant à la confection de bouteilles recyclables, de vaisselles, de conteneurs de stockage…, ainsi que de résines (résines époxy) servant de revêtement intérieur aux boites de conserves et aux cannettes. De ce fait, on peut actuellement le retrouver comme contaminant des denrées. Il est également utilisé pour d’autres usages, par exemple pour fabriquer le papier de certains tickets de caisse.

Rapport final de l’Anses : risques pour l’enfant à naître

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L’Anses, l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail a rendu en avril 2013 son rapport final sur l’évaluation des risques sanitaires liés au bisphénol A. Ce rapport met en évidence des situations à risques (avec un niveau de confiance toutefois modéré) pour l’enfant à naître liées à une exposition au bisphénol A pendant la grossesse.

L’alimentation est la principale source d’exposition au bisphénol A, la moitié provenant des produits conditionnés en boîte de conserve, et environ 20 % de certains aliments d’origine animale (viandes, abats, charcuteries et produits de la mer). Dans ses conclusions, l’Anses recommande la réduction de l’exposition par voie alimentaire et par manipulation de papiers thermiques.

L’Anses émet également des recommandations concernant l’acquisition de nouvelles connaissances, afin de mieux caractériser les expositions, les alternatives au BPA et autres bisphénols, ainsi que les enjeux méthodologiques. Concernant les alternatives au BPA, il n’a été trouvé aucun substitut idéal et l’Anses recommande une certaine prudence, avec la mise en place d’études de toxicité avant tout usage.

Réévaluation des risques par l’AESA

Le 17 janvier 2014, l’AESA a rendu public son projet de réévaluation des risques sur le BPA, dans le cadre d’une consultation publique qui s’est achevée le 13 mars 2014. L’avis finalisé à été publié en 2014.
Dans son projet d’avis, l’agence considère que l’exposition au BPA est susceptible d’avoir des effets défavorables sur les reins et le foie, ainsi que des effets sur la glande mammaire. Ainsi, la DJT initiale de 0,05 mg/kg de poids corporel par jour est abaissée à 0,005 mg/kg/pc/jour, de façon provisoire, notamment dans l’attente de résultats de certains travaux de recherche.
Cependant, l’AESA estime que le risque sanitaire pour tous les groupes de population (fœtus, nourrissons, jeunes enfants, adultes, etc) est faible, considérant que l’exposition à cette substance est bien inférieure à la DJT provisoire (les estimations d’expositions combinées – par voie orale et non orale – sont de 3 à 5 fois plus faibles que la DJT provisoire calculée).

Évolutions de la réglementation : interdiction totale au 1er janvier 2015

  • juin 2010 : l’interdiction du bisphénol A pour la fabrication des biberons est votée en France
  • mars 2011 : l’interdiction est étendue à toute l’Europe
  • septembre 2011 : l’Anses recommande une réduction des expositions des populations les plus sensibles (enfants en bas âge, femmes enceintes ou allaitantes). L’Agence a en effet conclu à l’existence d’effets « avérés » chez l’animal (sur la reproduction, la glande mammaire, le métabolisme, le cerveau et le comportement), et d’effets « suspectés » chez l’homme (reproduction, métabolisme, pathologies cardiovasculaires).
  • 24 décembre 2012 : Une loi prévoit l’interdiction du bisphénol A pour tous les conditionnements d’aliments destinés aux nourrissons et enfants en bas âge à partir du 1er janvier 2013.
  • 1er janvier 2015 : L’interdiction est étendue à tous les contenants alimentaires. Plus précisément la loi prévoit « la suspension de la fabrication, de l’importation, de l’exportation, et de la mise sur le marché de tout conditionnement à vocation alimentaire contenant du bisphénol A« 

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Comment savoir si un produit contient du bisphénol?

bisphénol A : éviter le 3,6 et 7

Retourner les produits pour lire leurs « code recyclage ». C’est le petit triangle à trois flèches situé au dos ou au bas des produits et qui contient un numéro. Les numéros qui indiquent la présence de bisphénol sont le 7 (autres plastiques) et, dans une moindre mesure, le 3 (polychlorure de vinyle) et le 6 (polystyrène).

Limiter les risques liés au bisphénol A

  • Jeter directement après leur utilisation les bouteilles en plastique et les petites boites des livraisons de cuisine japonaise ou chinoise.
  • Eviter de passer au micro-onde les boites en plastique contenant les restes car le BPA se diffuse à la chaleur.
  • Privilégier les petits pots et conserves en verre pour stocker les restes dans le frigo.
  • Limiter la consommation d’aliments en conserve, ou alors bien vérifier que le contenant porte la mention « sans PBA ».
  • Jeter les vieilles boites plastiques ou les détourner de leur utilisation d’origine en les utilisant pour ranger autre chose que des aliments.

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